<\/span><\/h2>\n\n\n\nAvec un investissement de 10 milliards d'euros<\/strong> et une capacit\u00e9 pr\u00e9vue de 20 millions de conteneurs par an<\/strong>Le port de Bagamoyo, en Tanzanie, est en passe de devenir la plaque tournante du commerce maritime africain, d\u00e9passant des concurrents historiques tels que Mombasa (Kenya) et Durban (Afrique du Sud). Financ\u00e9 principalement par China Merchants Port Holdings<\/strong> e Fonds de r\u00e9serve g\u00e9n\u00e9ral de l'\u00c9tat d'Oman<\/strong>Ce projet historique n'est pas seulement une infrastructure, mais un symbole de l'influence croissante de la Chine en Afrique et de la vision de la Tanzanie de devenir un centre logistique mondial.<\/p>\n\n\n\n
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Cet article explore les aspects techniques, \u00e9conomiques et g\u00e9opolitiques du port, en analysant comment un projet de cette ampleur peut red\u00e9finir les \u00e9quilibres r\u00e9gionaux, g\u00e9n\u00e9rer des milliers d'emplois et relever des d\u00e9fis tels que la durabilit\u00e9 environnementale et la concurrence internationale.<\/p>\n\n\n\n
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<\/span>Historique : de 2013 \u00e0 aujourd'hui<\/span><\/h2>\n\n\n\n<\/span>Les origines du projet<\/span><\/h3>\n\n\n\nLe projet du port de Bagamoyo a vu le jour en 2013<\/strong> avec un accord-cadre entre la Tanzanie, la Chine et Oman, suivi d'un protocole d'accord tripartite. L'objectif \u00e9tait de cr\u00e9er un port en eau profonde capable d'accueillir des navires ultramodernes, int\u00e9gr\u00e9 \u00e0 un r\u00e9seau de transport maritime. Zone \u00e9conomique sp\u00e9ciale (ZES)<\/strong> et des liaisons ferroviaires avec l'int\u00e9rieur du continent.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\n<\/span>Arr\u00eats et red\u00e9marrages<\/span><\/h3>\n\n\n\n\n2015<\/strong>Le pr\u00e9sident Jakaya Kikwete a promis que la phase 1 serait achev\u00e9e dans un d\u00e9lai de trois ans.<\/li>\n\n\n\n2019<\/strong>Le pr\u00e9sident John Magufuli suspend le projet, accusant la Chine d'imposer des restrictions \u00e0 l'acc\u00e8s \u00e0 l'eau potable et \u00e0 l'assainissement. \"termes d'exploitation\"<\/strong>y compris les exon\u00e9rations fiscales excessives et la compensation des pertes d'exploitation.<\/li>\n\n\n\n2021<\/strong>La pr\u00e9sidente Samia Suluhu Hassan relance les n\u00e9gociations, qu'elle qualifie d'\"importantes\". Une priorit\u00e9 nationale<\/strong>.<\/li>\n\n\n\n2025<\/strong>: Les travaux d\u00e9butent officiellement, avec un budget initial de 1,5 million d'euros. 22 milliards TZS<\/strong> (environ 9,5 millions d'USD) allou\u00e9s par l'Autorit\u00e9 portuaire de Tanzanie.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\n \n\n\n\n<\/span>Caract\u00e9ristiques et capacit\u00e9s techniques<\/span><\/h2>\n\n\n\n<\/span>Un g\u00e9ant des mers<\/span><\/h3>\n\n\n\n\nDimensions<\/strong>20 millions d'EVP (conteneurs \u00e9quivalents \u00e0 20 pieds) par an, 25 fois<\/strong> la capacit\u00e9 du port de Dar es Salaam.<\/li>\n\n\n\nPhases de construction<\/strong>10 ans au total, la premi\u00e8re phase pr\u00e9voyant deux quais pour les navires de 8 000 EVP<\/strong>extensible jusqu'\u00e0 25 000 EVP<\/strong>.<\/li>\n\n\n\nInfrastructure connexe<\/strong>:\n\nLiaisons ferroviaires avec la Chemin de fer central de Tanzanie<\/strong> pour desservir les pays enclav\u00e9s tels que l'Ouganda, le Rwanda et la R\u00e9publique d\u00e9mocratique du Congo.<\/li>\n\n\n\nUne ZES avec 760 installations industrielles<\/strong>qui vise \u00e0 faire de Bagamoyo un centre de production.<\/li>\n<\/ul>\n<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n<\/span>Comparaison avec Mombasa<\/span><\/h3>\n\n\n\nLe port kenyan, actuellement le plus actif d'Afrique de l'Est, traite 600 000 TEU\/an<\/strong>avec des co\u00fbts d'inefficacit\u00e9 estim\u00e9s \u00e0 2,6 milliards de dollars par an<\/strong> pour les pays voisins. Bagamoyo, avec sa capacit\u00e9 sup\u00e9rieure et ses technologies avanc\u00e9es, vise \u00e0 r\u00e9duire ces pertes et \u00e0 \u00eatre comp\u00e9titif au niveau mondial.<\/p>\n\n\n\n
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\n\n\n\n<\/span>Impact \u00e9conomique et social<\/span><\/h2>\n\n\n\n<\/span>Avantages pour la Tanzanie<\/span><\/h3>\n\n\n\n\nCroissance du PIB<\/strong>Augmentation estim\u00e9e de 3-5% annuel<\/strong> gr\u00e2ce \u00e0 l'augmentation des exportations et des investissements dans la ZES.<\/li>\n\n\n\nEmploi<\/strong>: Au-del\u00e0 100 000 emplois<\/strong> directes et indirectes attendues entre la construction, la logistique et l'industrie.<\/li>\n\n\n\nD\u00e9congestion de Dar es Salaam<\/strong>Le port existant, qui traite 80% du trafic tanzanien, est op\u00e9rationnel au niveau de l'a\u00e9roport. 120% de capacit\u00e9<\/strong>entra\u00eenant des retards et des co\u00fbts suppl\u00e9mentaires.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n<\/span>Opportunit\u00e9s r\u00e9gionales<\/span><\/h3>\n\n\n\n\nServices dans les villages enclav\u00e9s<\/strong>Le Rwanda, le Burundi et la R\u00e9publique d\u00e9mocratique du Congo peuvent r\u00e9duire les co\u00fbts de transport de 30%<\/strong>acc\u00e9l\u00e9rer l'int\u00e9gration \u00e9conomique de l'Afrique de l'Est.<\/li>\n\n\n\nR\u00e9duire la d\u00e9pendance \u00e0 l'\u00e9gard de Mombasa<\/strong>Le Rwanda est l'un des pays les plus pauvres du monde : actuellement, 90% du commerce rwandais passe par le Kenya, une dynamique que Bagamoyo pourrait inverser.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n \n\n\n\n<\/span>La strat\u00e9gie de la Chine en Afrique : au-del\u00e0 du port<\/span><\/h2>\n\n\n\n<\/span>Initiative \"la ceinture et la route\" (BRI)<\/span><\/h3>\n\n\n\nBagamoyo fait partie de la Nouvelle route de la soie maritime<\/strong>avec lesquels la Chine vise \u00e0 contr\u00f4ler les routes commerciales strat\u00e9giques et \u00e0 acc\u00e9der aux ressources naturelles. Avec des investissements dans des ports tels que Hambantota (Sri Lanka)<\/strong> e Gwadar (Pakistan)<\/strong>P\u00e9kin consolide sa pr\u00e9sence en Afrique de l'Est, o\u00f9 elle exploite d\u00e9j\u00e0 le r\u00e9seau de t\u00e9l\u00e9phonie mobile de l'Union europ\u00e9enne. Port de Doraleh (Djibouti)<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n<\/span>Int\u00e9r\u00eats commerciaux<\/span><\/h3>\n\n\n\n\nAcc\u00e8s aux ressources<\/strong>La Tanzanie est riche en gaz naturel, en min\u00e9raux et en terres rares, qui sont essentiels pour l'industrie technologique chinoise.<\/li>\n\n\n\nInfluence politique<\/strong>La Chine est le principal partenaire commercial de la Tanzanie, avec des \u00e9changes bilat\u00e9raux \u00e9valu\u00e9s \u00e0 1,5 milliard d'euros. 7 milliards de dollars par an<\/strong>.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\n \n\n\n\n<\/span>D\u00e9fis et criticit\u00e9s<\/span><\/h2>\n\n\n\n<\/span>Risques financiers et environnementaux<\/span><\/h3>\n\n\n\n\nDette publique<\/strong>La Tanzanie a une dette ext\u00e9rieure de 29,5 milliards de dollars<\/strong>dont 20% gr\u00e2ce \u00e0 la Chine. Les critiques craignent un \"pi\u00e8ge de la dette\" comme au Sri Lanka.<\/li>\n\n\n\nImpact \u00e9cologique<\/strong>La construction menace les \u00e9cosyst\u00e8mes c\u00f4tiers et les sites historiques, notamment l'ancienne ville de Bagamoyo, class\u00e9e au patrimoine de l'UNESCO.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n